Fidèle à sa politique de repression préventive, à moins que ce soit de prévention répressive (dans tous les cas, la prévention se limitant exclusivement à la peur engendrée par les sanctions), le gouvernement étudierait de nouvelles mesures pour endiguer l’augmentation du nombre des accidents de la route et du nombre corrélatif des tués et des blessés graves qui jonchent les chaussées et autres trottoirs post-traumatiques, histoire de rendre le conducteur français encore un peu plus adulte. Dans son soucis louable d’éradiquer les chauffards, et poursuivant jusqu’à satiété sa détestation automobile, le gouvernement envisage une nouvelle définition des délits : dépasser la limite de vitesse de 20 km/h devient un crime jugé par la Cour d’assise et passible de 20 ans de prison minimum, tandis que la dépasser de 40 km/h devient un crime contre l’humanité, jugé par le Tribunal Pénal International Delahaye (ça c’était de la voiture), passible bien évidemment de la peine de mort systématique.
Outre l’abaissement à 30 km/h de la vitesse maximale autorisée en agglomération (quelque soit le type de route, même à 3 voies à sens unique, mais à diviser par deux en temps de pluie), le gouvernement confirme par ailleurs le lancement d’un appel d’offre pour l’achat de 9 000 000 radars complémentaires, indétectables et auto-sécurisés, tous reliés par satellite au CNIR (Centre National d’Information Routière, que l’on appelait communément « PC de Rosny-sous-bois » à l’époque où se déplacer était encore un plaisir) pour un suivi individuel ad-hoc. Les associations de consommateurs et de défense des automobilistes dénoncent de concert des mesures dignes d’une dictature policière, voire d’un état terroriste à l’endroit des citoyens dans leurs déplacements et dans leur vie privée. La CNIL, un peu démunie, espère toutefois que l’Appel d’Offre soit gagné par une entreprise chinoise.
Conscient de la dureté de telles mesures, et face aux protestations de la CE et de très nombreux pays dont les ressortissants empruntent régulièrement le réseau routier français à leurs risques et périls, François Fillon, magnanime et même pilote de course à ses heures, devrait toutefois proposer un aménagement de la peine capitale visant à en adoucir considérablement les modalités pratiques :
18 mai 2011 23 h 50 min
Aaaah, si le PS revient, sans aucun doute en profitera-t-il pour redistribuer l’argent des PV plutôt que de gonfler les poches de quelqu’industriel fabricant de radar 😉
Et puis industriellement parlant, la Chine est-elle prête à nous les acheter ces bô radars ?
Encore une production franco-française bien mal à droite…
Et puis le petit président a-t-il songé à tous ces retraités en survie grâce à lui ? Il va bien falloir continuer à les faire vivre, sans doute est-ce le même combat que pour la retraite à 70 ans. En tous cas, pas mal trouvé le coup de jarnac contre les GPS, mais c’est vrai que ce n’est pas une production bien française, alors plutôt que de fermer les frontières on rend illégal l’utilisation des produits importés 😉 Coyote soit qui mal y pense…