Je ne vois pratiquement pas de raisons positives solides à l’élection de F.Hollande à la Présidence française. Tout comme lorsqu’il s’était retrouvé secrétaire général du PS par défaut (parce qu’il était le « plus petit dénominateur commun », selon la formule consacrée à l’époque, tellement les conflits des ténors empêchaient l’émergence d’un vrai candidat), il aura bénéficié de plusieurs circonstances « en creux » qui l’ont paradoxalement propulsé au poste suprême malgré son programme (parfaitement irréaliste) et son profil (qui n’a vraiment rien d’un réformateur). Il est par contre difficile de classer ces mauvaises raisons par ordre décroissant d’importance car elles sont imbriquées :
– LE REJET DE N.SARKOZY, lui-même basé sur des notions très subjectives voire même épidermiques qui n’ont pas grand chose à voir avec ce que veut dire élire un Président dans un pays au bord du gouffre financier, quand bien même le Président sortant était parfois anxiogène dans son apparence.
– L’INCULTURE ECONOMIQUE D’UNE MAJORITE DE FRANCAIS, attestée par un sondage en 2011 qui montrait les notes médiocres (comparativement aux autres pays) obtenues par les français à un questionnaire portant sur des notions pourtant de base de l’économie et des finances. La France est d’ailleurs l’un des rares pays qui n’a toujours pas compris que les emplois financés par l’Etat ne créent pas de richesses. Recruter des fonctionnaires y passe encore pour être un excellent remède contre le chômage, intoxication idéologique oblige…
– LE REJET DU PRINCIPE DE REALITE ET DES EFFORTS QU’IL SOUSENTEND, c’est à dire les réformes et les contraintes qui sont pourtant impératives et urgentes vu le niveau d’endettement et de croissance de notre pays. A croire qu’il suffit de proposer du rêve (non ! pas d’effort ! la crise n’existe pas ! nous allons mater la finance internationale ! blablabla...) pour emporter l’adhésion d’une majorité de gogos ! A croire également qu’il suffit de fermer les yeux à la pression extérieure (le reste du monde) pour que cette pression n’existe plus. Pensée syncrétique ? Au minimum immature…
-LA PROPAGANDE DES MEDIAS MAJORITAIREMENT A GAUCHE qui n’ont cessé, pendant ces cinq années du mandat de N.Sarkozy, de dénigrer quotidiennement tout ce que faisait son gouvernement, alors même que pour la première fois depuis longtemps, des réformes de fond étaient enfin entreprises !
-LA GRILLE DE LECTURE COMMUNISTE QUI IMBIBE LA PENSEE D’UNE MAJORITE DE FRANCAIS, héritage historique largement entretenu par les promesses de la gauche française, unique en Europe, alors que la gauche allemande par exemple a fait son Bad Godesberg en 1959. Il faut se rappeler combien était hilarante la tentative de L.Jospin de créer un groupe socialiste européen avec G.Schroeder et T.Blair alors que selon les standards de la gauche française, ces deux hommes sont des ultralibéraux. A gauche, on qualifie d’ailleurs les ultralibéraux de fachos et de pétainistes. N’ayons pas peur des exagérations, on accepte n’importe quoi du moment que c’est pour la cause gauchiste… Sartre n’avait-il pas dit « les anti-communistes sont des chiens » ?
Il ne reste plus qu’à prier pour que cette erreur de casting ne nous explose pas à la figure…
29 mai 2012 9 h 15 min
Un avantage ; la presse ne pourra pas pendant 5 ans se boucher et les yeux et le nez sur l incompétence notoire et la préférence multi cultuelle imposée par taubira désir et belckacem