Lorsqu’il s’agit d’élire un Président de la République, à fortiori dans un pays souffreteux comme la France, les enjeux sont bien plus qu’importants. Ils touchent au fonctionnement même de la démocratie, c’est-à-dire à la capacité d’un peuple à décider de son avenir. Ainsi que le mentionne le site des Nations Unies : « La généralisation de la démocratie à travers le monde est l’une des plus importantes réalisations de notre époque. Les élections sont au cœur de ce processus, rendant possible l’acte d’autodétermination prévu par la Charte des Nations Unies ».
Or, si les Nations Unies inspectaient le processus électoral en cours dans l’hexagone, quel en serait le verdict ? Très probablement celui de l’action de forces occultes dont le seul objectif semble être d’empêcher l’élection d’un candidat libéral (catholique et défenseur de la nation de surcroît) ! Celui d’une démocratie de façade dont le processus électoral est totalement détourné de son objectif ! Celui d’une campagne de dénigrement qui se fiche totalement des éventuels dégâts collatéraux !
Des forces occultes à la manœuvre
Les attaques dont le candidat F.Fillon fait l’objet semblent provenir tout droit du pouvoir actuel. Pourquoi ? Parce qu’elles se nourrissent de données dont l’accès n’est vraiment pas à la portée du vulgum pecus ; parce qu’elles sont relayées par l’ensemble des médias de gauche (ultra majoritaires en France comme chacun sait, et dans ce cas, il devient pertinent de parler d’une véritable oligarchie) ; enfin parce qu’elles interviennent au lendemain de la victoire de ce candidat à la primaire de droite.
Ne nous y trompons pas, derrière une apparence flatteuse de lutte contre la corruption, ces attaques ne visent absolument pas à nettoyer la gouvernance des institutions (le parlement en l’occurrence). Preuve en est : toutes ces données concernant les 20% de parlementaires qui font travailler des membres de leur famille sont connues depuis longtemps. Si la motivation était l’assainissement des affaires publiques, il y a longtemps que ces pratiques auraient été mises en pâture par ces pseudo chevaliers blancs médiatiques (au premier desquels le Canard enchaîné dont on connaît l’inclination politique). Et ces pratiques auraient été aussitôt réglementées, si ce n’est interdites.
Cette possibilité de s’entourer de proches au frais de l’Etat n’est pas crapuleuse en soi, puisqu’elle est pour le moment légale. Mais elle constitue une porte ouverte aux abus. Il y a longtemps que les grands groupes privés obéissent à des standards internationaux qui interdisent ce genre de privilèges. L’Etat français et certaines entreprises publiques ont donc beaucoup de retard. Ce qui est par contre scandaleux, c’est l’association qui est faite entre cette pratique et la possibilité d’un emploi fictif de l’épouse du candidat libéral. Que les choses soient claires : tant que F.Fillon n’a pas été confondu de tricherie par la justice, il est supposé innocent. Il n’y a donc aucune raison qu’il soit le bouc émissaire d’une pratique à la fois aussi répandue et parfaitement autorisée !
De toute évidence, cette confusion, cette « condensation » au sens freudien, qui incite à croire mordicus en la corruption de F.Fillon (et à lui faire porter la totalité du chapeau) était le but ultime de la manipulation orchestrée par cette oligarchie constituée du gouvernement actuel et de ses suppôts médiatiques. La manœuvre a d’ailleurs tellement bien réussi qu’il n’est quasiment pas question des parlementaires qui actuellement bénéficient de ces mesures laxistes ! Il n’est pas question non plus des emplois fictifs (et avérés !) du Front National ! Le fait qu’il n’y ait pas enrichissement personnel chez les élus du FN ne justifie pourtant pas ce traitement médiatico-affectif de faveur car nous vivons sous la règle de la présomption d’innocence. En aucune façon, une affaire jugée et avérée par la Justice ne devrait susciter moins d’émoi qu’une mise en examen dont on ne connait pas encore l’issue. C’est bien ce renversement de situation qui prouve combien la manipulation de l’opinion publique a considérablement réussi. Enfin, ultime résultat, triste cerise sur le gâteau, le débat sur le contenu des programmes et sur la stratégie à adopter pour sortir la France du marasme et de l’endettement a totalement disparu. Ce silence radio est donc tout bénéfice pour les candidats de la gauche qui n’ont eu de cesse de promettre monts et merveilles sur le dos de finances publiques pourtant déjà exsangues…
L’archétype même du candidat honni
Pourquoi un tel déferlement de moyens propagandistes ? Ne serait-ce pas le profil du candidat Fillon lui-même qui gêne autant ? Celui-ci ne cumulerait-il pas les tares les plus incommodantes du moment ? Telles sont les questions qui viennent à l’esprit. Car non content de présenter un programme de réformes libérales, F.Fillon cumule en effet les handicaps en se déclarant également catholique et attaché aux valeurs de la nation française. Ainsi s’oppose t-il de plein fouet à la doxa dominante, celle du gouvernement actuel dont on imagine le courroux. Après avoir accumulé les erreurs et coulé la reprise malgré un contexte européen favorable (le comble de l’échec), puis euthanasié lentement mais sûrement le parti socialiste dont pourtant il s’est nourri (en personnalités aussi idéologisées qu’incompétentes), le gouvernement actuel ne pouvait supporter pareil affront : une victoire non seulement de la droite, mais de la droite économiquement libérale, et conservatrice sur le plan sociétal. Un soufflet historique, une vexation cuisante, un pied de nez ostensible face à l’inanité idéologique de la gauche française ! Voici certainement pourquoi une officine très informée et la presse la plus représentative des valeurs de la gauche se sont lancées comme un seul homme à la chasse à courre afin d’abattre ce candidat impossible.
Ainsi, comme par enchantement, sont oubliés les dégâts considérables engendrés par la gouvernance socialiste depuis mai 2012. Ainsi sont oubliés la piteuse participation des électeurs à la primaire socialiste et les magouilles en matière de comptage des voix. Ainsi sont oubliés les programmes frappadingues des candidats de gauche, véritables pères Noël institutionnels adoubés par les médias de la même obédience…
Un processus électoral totalement détourné de ses enjeux
Il est toujours pénible de rappeler sans cesse à ceux qui ne veulent pas l’entendre combien l’économie française est en mauvaise posture. Raisonner comme si nous étions seuls s’avère nettement plus facile, et les vendeurs d’illusions gauchistes ne s’en privent pas. Mais les faits sont têtus : nous vivons dans un monde libéral, où l’économie de marché prévaut, et où l’activité principale de nos semblables est la recherche de l’enrichissement personnel, du confort et de l’innovation. C’est donc bien par rapport à cet environnement-là que la France se trouve en porte-à-faux. Ses parts de marché industrielles ont été divisées par deux en 20 ans, celles concernant les services, pourtant nettement moins concurrencés, on perdu 20%. La France qui représentait 7% de l’industrie mondiale, ne représente plus que 3,5% de celle-ci. Elle représente 1% de la population mondiale, mais 15% des aides sociales de la planète (N.Baverez Le Point 02/17) ! Son endettement et la taille de son Etat sont des boulets considérables, et la pression fiscale est telle que les rentrées sont inférieures à ce qu’elles devraient être. L’exode des nantis et des jeunes diplômés ambitieux atteint des niveaux jamais vus. Autre signe qui ne trompe pas : même les migrants évitent de venir chez nous, préférant de loin l’Allemagne et l’Angleterre, en plein emploi…
Lors d’élections présidentielles comme la nôtre, parce qu’il en va de sa santé, une démocratie qui fonctionne favorise les débats de fond : quelles réformes engager pour enrayer le déclin, quelles voies emprunter pour y arriver de la façon la moins douloureuse possible. Or, ce débat nous a été subtilisé. Plus personne n’en parle ou presque, ni dans les médias, ni dans les dîners en ville. La corruption du bouc émissaire F.Fillon occupe les esprits, envahit les blogs, sature les tchats. Les âmes les plus faibles déchaînent leur violence mimétique dans une sorte de surenchère émotionnelle folle. Pendant ce temps, l’économie continue de se dégrader. Pour caricaturer, c’est un peu comme si les passagers du Titanic s’étaient tout d’un coup passionnés pour les intrigues concernant l’équipage, et s’étaient complètement détournés des solutions pour échapper au naufrage !
Des dégâts collatéraux de plus en plus proches
Il est clair que l’élection d’une présidente FN au programme économique d’extrême gauche particulièrement dangereux n’est pas le problème de l’oligarchie qui a manigancé cette chasse à courre. De même que l’élection d’un jeune ancien ministre des finances qui a trempé dans un gouvernement dont les résultats sont historiquement mauvais. Ni même l’élection d’un prestidigitateur qui parle de financer le revenu universel avec les impôts et qui ne propose aucune mesure pour redresser notre compétitivité. C’est sans doute là le plus dangereux dans cette sombre histoire. Les apprentis sorciers à l’origine de ces basses besognes ont placé plus haut que tout leur objectif : empêcher coûte que coûte l’élection d’un libéral catholique défenseur de la nation. Cet objectif compte plus que l’intérêt général. L’oligarchie socialiste (l’état et ses médias majoritairement affidés) semble être prête à tout pour y parvenir, quels qu’en soient les dégâts pour le pays.