Il existe dans la vie d’un pays des périodes plus ou moins décisives. Nous ne sommes certes pas en guerre. Néanmoins, s’il fallait positionner cette élection présidentielle sur une sorte d’échelle de Richter des dangers potentiels, elle se situerait très haut. Pourquoi ? Parce que les candidats J.L.Mélenchon, B.Hamon et M.LePen présentent des programmes terriblement dangereux pour l’économie déjà chancelante de l’hexagone. Parce que le candidat E.Macron n’a toujours pas présenté de mesures sérieuses en rapport avec la gravité de nos problèmes. Parce que le seul candidat proposant des réformes libérales à la hauteur de la situation, F.Filllon, est la cible d’une vindicte orchestrée en main de maître par ce qu’il conviendrait d’appeler les barbouzes socialistes détenant le pouvoir polico-médiatique. Alors que nous sommes en pleine campagne électorale, tout est fait, avec des moyens considérables, pour l’empêcher de gouverner un jour la France.
Cette conjonction d’évènements est passablement périlleuse. Déjà, les taux d’intérêt à court terme remontent face (notamment) à la crainte de l’élection d’une présidente FN au programme d’extrême gauche. Et si jamais la peur des marchés financiers s’accentuait, la crise européenne s’en trouverait anticipée : un coût de la dette devenu insurmontable et une cessation de paiement avant même les élections ! La France suivrait ainsi les traces de l’Espagne, de l’Irlande, de la Grèce, avec, forcément, des conséquences bien plus graves encore compte tenu de son poids relatif au sein de l’Europe…
Or, très bizarrement, ce danger qui se profile à l’horizon ne fait toujours pas le buzz des médias. Il est également ignoré par une grande partie des Français.
Ainsi, lentement mais sûrement, le pays s’achemine vers le pire des scénarios. Ceci sans qu’il s’en rende compte ou, dans le meilleur des cas, sans qu’il s’en inquiète véritablement ! Certes, ce mélange d’aveuglement et d’insouciance, cette fameuse « inconséquence française » dont nos voisins anglo-saxons nous accusent, n’est pas nouvelle (faut-il se souvenir du niveau de conscience du pays à l’approche des deux guerres mondiales ?). Mais cette inconséquence est hélas très répandue. Elle touche en effet plusieurs niveaux de notre société :
-la classe politique
-la classe médiatique (qui ne fait plus qu’un avec la classe politique)
-une majorité d’électeurs
Une classe politique d’apprentis sorciers sectaires
La classe politique ne se résume ni à l’oligarchie socialiste actuellement au pouvoir ni à la ribambelle de ses candidats gauchistes affidés. Cette inconséquence a largement contaminé la plupart des leaders de l’opposition. La preuve ? F.Bayrou ne s’éternise surtout pas sur les efforts à entreprendre. A la déclaration de sa candidature, M.Alliot-Maire s’est empressée de critiquer la violence des réformes de F.Fillon. Quant à la candidate du FN, son irresponsabilité est à rapprocher de celle des postulants gauchistes tels que J.L.Mélenchon ou B.Hamon qui, au lieu d’alerter les citoyens français sur l’état réel de notre économie et des chantiers à entreprendre dans l’urgence, jouent les Pères Noël afin d’endormir les électeurs les plus crédules.
Comment aurait-il pu en être autrement avec une classe politique socialiste à ce point dominatrice ? N’a-t-elle pas retourné la plupart des leaders de droite ? J.Chirac n’avait-il pas déclaré en 2007 : « Je suis convaincu que le libéralisme est voué au même échec que le communisme, et qu’il conduira aux mêmes excès. L’un comme l’autre sont des perversions de la pensée humaine » ? Les politiciens anglais ou allemands ne disent-ils pas régulièrement : « en France, même la droite est à gauche » ? En réalité, le pays tout entier est pris en otage dans les rets du filet socialiste.
Ces mensonges et ces légèretés « de gauche » constituent bien sûr un poison pour notre démocratie. Hélas, ce poison voit ses effets toxiques considérablement potentialisés par cette scandaleuse chasse à l’homme F.Fillon, le seul qui à ce jour, par le contenu et la transparence de son programme, joue le jeu démocratique du processus électoral !
Or, strictement rien dans cette chasse à l’homme n’est justifié par un quelconque souci d’améliorer la gouvernance du sommet de l’Etat, ou légitimé par l’éventuel intérêt supérieur du pays :
-s’il s’agissait d’assainir les pratiques relatives à l’emploi des proches des parlementaires (et ces pratiques légales ont besoin d’être plus encadrées voire supprimées), cette affaire aurait éclaté depuis très longtemps, et ne se serait pas acharnée sur le candidat de la droite libérale trois mois avant la présidentielle, lui qui n’est ni la première ni la dernière personnalité à avoir bénéficié de tels avantages (légaux). Quant au possible aspect fictif des emplois de l’épouse de ce F.Fillon, c’est encore une fois à la justice de trancher. Mise en examen ne signifie pas culpabilité. La présomption d’innocence prévaut, et tout commentaire accusateur est abusif tant que la justice ne s’est pas prononcée.
-en ce qui concerne l’intérêt général, c’est exactement l’inverse qui se réalise. Les quasi-barbouzes très professionnels à l’origine des fuites savamment orchestrées pour casser F.Fillon sont en train de donner toutes ses chances au pire des scénaros : l’élection du FN, solidement en tête des sondages depuis des mois, et que paradoxalement plus personne n’attaque. Ou l’élection de l’un de ses clones d’extrême gauche. Ou encore l’élection d’un candidat dans la continuité désastreuse de F.Hollande.
Des médias instrumentalisés
Si les médias étaient indépendants du pouvoir (socialiste) et honoraient leur profession avec la déontologie qu’elle mérite, cette inconséquence des politiques serait mise à mal par les journalistes et les experts un tant soit peu compétents sur les questions économiques. Mais ce n’est hélas plus le cas. A force de copinage et de consanguinité, classe politique et médias se font plus qu’un et poursuivent inlassablement le même objectif : tuer toute tentative libérale, nier les faits économiques et comptables, perpétuer le modèle social français ruineux et le rêve à la fois altermondialiste, égalitariste et multi-culturaliste. 74% des journalistes ont voté Hollande en 2012. Ce chiffre inquiétant constitue une preuve indiscutable de cette annexion des médias par la classe politique socialiste. Désormais, nous vivons dans une démocratie d’apparence. Chez nous, les médias ne constituent plus un contre-pouvoir. Ils font partie intégrante de l’oligarchie qui nous dirige.
Comment se battre contre l’oligarchie socialiste et rétablir le processus démocratique ?
Pour parler crûment, « nous sommes faits comme des rats ». Le processus démocratique consistant à laisser au peuple le choix de son futur président en connaissance de cause nous a été subtilisé. Après une primaire de droite assez exemplaire d’unité et de transparence, l’échec de la primaire de gauche (dont les médias se gardent bien de parler et de moquer la bouffonnerie) puis le soudain acharnement crapuleux contre F.Fillon ont mis fin au rêve qui laissait espérer une présidentielle particulièrement digne en comparaison de celle américaine.
Il faut quand même une certaine dose d’inconscience pour saboter à ce point ce moment clé de la vie de notre démocratie. Dans un pays pas très éloigné du défaut de paiement, dont la compétitivité est en berne, et au sein duquel se développe chômage de masse, précarité et grande pauvreté, jouer à ce point avec le feu confine au suicide. Alors, comment agir contre ce déterminisme qu’une oligarchie socialiste, dont le sectarisme pousse à l’aveuglement, nous impose ? Comment réinjecter un minimum de démocratie dans ce processus électoral devenu si vital aujourd’hui ? Comment ramener le choix au peuple en lui donnant les clés pour comprendre ce qui se trame actuellement ? Comment agir avant qu’il ne soit trop tard ? Grâce à l’engagement de chacun. Bien sûr, l’engagement est individuel, et donc forcément limité. Sauf que la somme des engagements individuels peut énormément compter. Cet engagement peut-être d’ailleurs multiforme. Voici quelques pistes d’actions vertueuses, et une méthode concrète de sensibilisation aux enjeux du moment :
Agissons dans le rayon d’action qui est le nôtre, à la mesure de nos moyens :
Que ce soit sur Facebook, via internet, par mail ou autour de soi (famille, amis, collègues), informer nos proches, débattre dans le respect d’autrui et argumenter avec des éléments concrets, telle est la mission de ceux qui sont conscients des dangers de cette élection abondamment détournée de son enjeu. Convaincre des indécis, persuader les rêveurs convaincus par les sornettes étatiques, n’est-ce pas le plus beau rôle que l’on puisse jouer d’ici le mois de mai ? Mais comment procéder ?
Une méthode logique pour débattre et sensibiliser autrui :
En vente, aucune méthode de persuasion n’est basée sur le mensonge. Les meilleures méthodes, et à fortiori celle qui a été développée de façon scientifique à partir d’observations (l’antique PSSIII pour ne pas la nommer) visent d’abord à informer en toute transparence le client, puis à considérer ses attentes et à s’assurer de les avoir bien comprises. En matière de politique, il existe une approche qui semble potentiellement intéressante, basée sur la même philosophie, que l’on peut simplifier en trois étapes logiques :
1) avec son interlocuteur, citer autant que faire se peut des données sur l’état réel de l’économie française, de façon concrète et factuelle. Des chiffres, des exemples, des comparatifs avec les pays européens et le reste du monde, des faits précis (c’est à cet instant-là que l’on mesure l’immense responsabilité des médias : nombreux sont ceux qui sont peu informés, voire carrément désinformés) ;
2) faire admettre par son interlocuteur la gravité de la situation (en citant les quelques chiffres et réalités clés, ce n’est pas très difficile !) ;
3) le sensibiliser sur la pertinence des programmes des candidats, déclarés, notamment autour de questions de ce style : « compte tenu de la gravité de la situation, un programme politique qui ne prévoit ni réforme, ni effort, mais seulement des solutions faciles et des cadeaux peut-il être un programme sérieux ? Ou un attrape-nigaud ? ».
A chacun de jouer. Pourquoi se laisser imposer le pire par cette oligarchie qui manipule nos élections ? Il nous reste à peu près trois mois pour l’empêcher…